Bienvenue sur le Premier blog d'une Artiste Mauritanienne passionnée de Politique : Tahra Mint Hembara le Mozart du pays.

mercredi 23 octobre 2013

Le nomadisme politique s'adapte.



Dans la Constitution, le nomadisme politique est désormais interdit.
Ce qui est en soi une avancée pour le pays.
Bien qu'on déplore vivement la restriction des libertés relative aux candidatures indépendantes.
Pour pallier cette interdiction, nos « politiciens », absents sur les listes ou pas bien placés par leurs partis, démissionnent, les uns après les autres.
Une véritable hécatombe !
A quand une charte morale qui soit stipulée dans la Constitution ?
Cela prouve, si besoin est, qu'ils ne se soucient que de leurs privilèges.
Et on ne le dira jamais assez !
Qui parmi ces gens là a quitté son parti, lui reprochant un vrai problème de société ?
Éclairer ma lanterne : donnez-moi des noms, un nombre significatif, par rapport à ceux qui jettent l’éponge ces jours-ci (veille des élections).
Et pourtant ce ne sont pas les insuffisances qui manquent au sein de nos partis et de leurs hypothétiques programmes.
Nous, peuple de Mauritanie, qui se déchire entre communautés et prépare assidûment sa guerre civile, si chère aux cœurs de ses extrémistes .
Ne serait-il pas mieux  inspiré d'aller voir de plus près ce que manigancent  ses « politiciens », toutes tendances confondues.
-  Entre ceux qui pratiquent la politique de la chaise vide, mécontents de n'avoir pas eu le pouvoir.
Sans se soucier de leur peuple qu'ils abandonnent lâchement, face à une majorité de plus en plus majoritaire.(c'est sûrement plus compliqué que ça mais la finalité est la même);
-  Ceux qui démissionnent (une autre forme de boycott) écœurés de n'avoir pas été choisis comme candidats par leurs partis;
-  Les habituels traditionnels et autres notabilités qui usurpent tous les droits, paralysent le pays, et ne ménagent aucun effort pour maintenir le statu quo, l'éternel ,l’abominable complot.
Tous ces partis, et chacun d'eux a ses raisons.
Si on est dans l'incapacité de respecter sa décision, cela prouve au moins une forme choquante d’indiscipline, un mépris pour la démocratie.
Mieux encore : une avidité mesquine de recherche désespérée de privilèges.
Je ne défends aucun parti. Loin s'en faut.
Moi, je défends une morale politique mise à mal chez nous, bafouée, méprisée, brocardée…
Il faut être sourd, aveugle, muet pour ne pas remarquer l’absence totale de débat d’idées.
Le monde avance. Et nous ? Ceux  qui sont sensés nous guidés ont des soucis primordiaux outre le présent ou l’avenir du pays.
Leurs propres avenirs priment, et ce n’est pas nouveau.
Leurs comportements calqués sur leurs prédécesseurs et ce n’est pas nouveau.
La nouveauté dans tout ça, réside dans cette vraie liberté d’expression qui nous permet aujourd'hui d’émettre un jugement critique.
C’est une condition nécessaire mais pas suffisante pour le développement d’un pays.
Il faut que la Mauritanie se métamorphose, épouse son siècle, sinon nous resterons à la traîne.
Pour ceux qui  se sont inscrits et qui votent, il faudrait impérativement qu’ils réfléchissent avant de remettre en scelle ces personnes qui, sont une partie intégrante du boulet qui  nous tire vers le bas.
Nous devons, tous ensemble, nous débarrasser de cet handicap, de ces opportunistes qui sont à l’origine de tous nos maux.