Bienvenue sur le Premier blog d'une Artiste Mauritanienne passionnée de Politique : Tahra Mint Hembara le Mozart du pays.

vendredi 13 septembre 2013

Chépiko : Ces nouveaux escrocs .




Les profondes mutations de notre société ont entraîné la terrible dégradation de nos valeurs.
Nous avons mis l’argent sur un piédestal  et plus  rien d’autre n'avait droit de cité.
C’est dans cette atmosphère lugubre que des phénomènes tels que Chépiko verront le jour.
Un véritable fléau qui sévit dans notre pays et qui n’épargne aucun groupe social.
Et même si la pratique est plus répandue chez les Maures on la rencontre dans toutes nos communautés.
Cette calamité  existait  sous le manteau  et avait pour victime la grande bourgeoisie.
Elle verra ses débuts effectifs  en 2007 chez les jeunes .
Elle prendra sa vitesse de croisière en très peu de temps,et de nos jours personne n’est à l’abri de ce naufrage,de Chépiko.
Instaurer par des hommes d’affaires nantis,des Crésus qui voulaient gagner toujours plus.
Chépiko consiste à emprunter avec un intérêt de 100% garantie par un chèque dont la date ne dépasse jamais un mois.
En cas d'insolvabilité le chèque est déposé auprès du Procureur, le débiteur est écroué pour motif de non payement .
Ou alors le choix qui est le plus adopté de signer des autres chèques afin de payer les premiers avec, une majoration de 100% à chaque fin de mois.
Une véritable fonction géométrique qui peut atteindre des sommes astronomiques.
Ces hommes en très peu de temps ont ruiné d'autres avec un argent facile, à des taux exorbitants sans taxes aucune et aux conséquences désastreuses.
Des jeunes loups qui ont grandis dans cet environnement sans foi ni loi prendrons la relève.
Ce sont eux aujourd’hui qui s’attaquent à tout ce qui peut rapporter ; un sou est un sou.
Le bilan mes cher(es) ami(es) est très lourd, est des plus chaotiques.
Des vies brisées : Des sociétés ruinées mettent la clé sous le paillasson.
Des ménages qui se disloquent ,brisant la scolarité des enfants, les jettes dans la rue.
Des hommes qui fuient la prison laissant derrière eux femmes,enfants, vieux parents.
Des femmes qui deviennent les seuls soutiens de leurs familles,sans ressources se retrouvent acculer à la prostitution.
Des personnes âgées et malades abandonnées par des fils qui étaient les seuls protecteurs (le cas de ce vieil homme sous dialyse me  bouleverse encore).
Aujourd'hui ces hommes peuplent les prisons quand ils ne sont pas dans un exil forcé ,ne sachant à quel Saint se vouer.
Livrer à eux même dans la force de l'âge ,au lieu de participer à la marche du pays ,ils deviennent des alcooliques des drogués dans des endroits improbables.
Les exemples sont à la pelle, le chepiko un véritable engrenage dans lequel sont tombés des centaines d’hommes et de femmes,et même ceux qui sont venus juste pour secourir d'autres.
Des hommes de lois, des hommes d’affaires, des parlementaires, des journalistes, des artistes et même d' anciens putschistes.
Dans les sociétés d’Etat, dans les ministères des fils à papa,des chômeurs,des Ong j'en passe et des   meilleurs.
Je peux aussi donner des noms mais à quoi bon,elles sont des victimes ces personnes.
Victimes de leurs créanciers qui vont à la pêche,en font des cibles un objectif .
Ne lésinent sur rien ;achètent les services de jeunes et jolies filles comme rabatteuses.
Victimes d’eux même de leur avidité de luxure,de leur paraître de faux semblants,de leur frime.
Victimes de la société qui a délaissé toutes ces valeurs, aveuglée par l'argent et toutes ces dérivés.
Nous avons brisé nos familles, leurs vies, l’avenir de nos enfants .
Nous avons été un véritable tsunami social qui a tout dévasté le Chépiko est juste l’une de ces conséquences.
Si nous pouvons tirer des conclusions,un bilan de cette tragédie ce serait le réveil de nos consciences.
L’Etat je ne sais comment mais il doit vite trouver une solution car le chépiko est un mal qui détruit.
Un engrenage dès que vous mettez un doit, il vous happe il vous broie.  


mercredi 4 septembre 2013

Après la pluie ... la détresse.





La situation dans laquelle se trouve Nouakchott, notre capitale ces jours-ci  lui confère et de
loin le statut de ville sinistrée.
Un spectacle de désolation, une ville paralysée, des quartiers plus enclavés les uns que les
autres.
Une population de plus d’un million d’individus prise en tenailles entre des eaux stagnantes de
plusieurs jours dans lesquelles les poubelles sont déversées.
Impossible d'échapper aux odeurs nauséabondes qui se répandent de partout.
Des cas de diarrhées, de choléra ce sont déclarés et ce n’est qu’un début.
L’état désastreux des routes de la capitale a pour conséquence une véritable hécatombe dans
le parc automobile .
Les propriétaires de véhicules au lieu d’aller au travail font le siège dans les garages quand ils
peuvent y accéder.
Un transport  improbable dont l’inflation dans les quartiers les plus démunies grimpe à plus de
100% ,rend difficile les déplacements.
Les commerçants se plaignent des pertes substantielles causées par les retards de livraisons.
Un spectacle apocalyptique et dont on ne voit pas l’issue.
Chaque jour enfonce notre ville dans sa détresse et, la moindre goutte de pluie (qui continue
à tomber) nous fait craindre le pire.
Au rythme de ces averses il devient urgent de prendre en charge les quartiers tels que Socogim
PS, Sabka, El Mina où les risques d’inondations sont réelles.
Dos au mur les autorités Mauritaniennes doivent trouver la solution dans les plus brefs délais.
Depuis des décennies cette ville vit sans aucun réseau d’assainissement, une ville kamikaze.
On comptait sur la sécheresse, cette pluie qui nous désertait des années durant.
Comme c’est aléatoire tout ça l’état n’a pas le droit de badiner avec la sécurité des citoyens.
Avec le changement climatique les données sont différentes, il faut savoir s’adapter et dans
l'urgence sinon ce chaos pourrait se répéter et là ce serait le drame.